Le mois dernier, la Commission fédérale du commerce des États-Unis a promulgué une loi interdisant les faux avis, dans la lignée des mesures déjà mises en place par l’Acte sur les services numériques de l’UE. En réponse à ces nouvelles exigences légales, Google renforce ses actions contre les faux avis, un problème qui a pris de l’ampleur cette année avec la montée de l’IA et des bots.
Google a mis à jour ses documents de support pour détailler les nouvelles sanctions en cas de violation de sa politique en matière d’avis. Si le fait d’inciter à publier des avis ou de les acheter a toujours été contraire aux règles de Google, l’entreprise semble désormais vouloir mieux faire connaître ses efforts pour lutter contre ces pratiques. Trois nouvelles mesures seront prises à l’encontre des entreprises contrevenantes, et elles seront visibles publiquement avant la suspension complète du profil :
Des sites comme Yelp ont depuis longtemps adopté des « alertes consommateurs » sur les profils des entreprises enfreignant les règles, comme l’achat d’avis. Cela a toujours été une pratique importante pour Yelp, même avant les nouvelles réglementations de la FTC et de l’UE, car leur crédibilité repose en grande partie sur la fiabilité des avis. Des étiquettes comme celles désormais utilisées par Google peuvent sérieusement ternir la réputation d’une entreprise, et la simple menace de ces mesures devrait dissuader bon nombre de mauvais acteurs. En appliquant des sanctions avant une suspension complète du profil, même les infractions mineures sont fortement découragées.
Il est à noter que, dans de nombreux cas, les profils d’entreprise seront étiquetés comme ayant des « avis suspects ». Cela signifie que l’algorithme a identifié le problème sans qu’une intervention humaine n’ait eu lieu. Bien que cela puisse engendrer des erreurs, il est possible de contester ces mesures. Si l’appel est accepté (bien que les délais soient incertains), Google lèvera la suspension des avis, mais les dommages à la réputation peuvent déjà être faits.